Le portrait de Thomas Queyrens, danseur et tout jeune chorégraphe bordelais.
• • AU COMMENCEMENT • •
Capitaine de son équipe de foot pendant ses études de Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS) à Bordeaux, peu de faisceaux lui indiquaient le chemin vers la danse. C’est sur le tard qu’il se met à pratiquer cet art. Pendant son cursus, il est contraint de pratiquer différentes disciplines sportives dont la danse, ce sport – ou plutôt « cet art » – auquel il ne s’est jamais frotté. Instantanément, il éprouve du plaisir à danser, ce qui lui donne envie d’aller plus loin. Il s’inscrit alors à un concours organisé entre plusieurs promotions STAPS qu’il remporte et qui lui permet de gagner un stage intensif avec Célia Thomas (danseuse et professeure de danse) : c’est une révélation. Malgré les préjugés et moqueries de ses camarades étudiants, il plaque tout pour partir au Ballet Junior de Genève et ainsi approfondir son enseignement classique et contemporain. Cette formation lui permet d’acquérir une technique solide et l’amène à passer des auditions pour danser dans des compagnies. Il décroche notamment un contrat avec Les Parcheminiers, une association qui propose des créations protéiformes mêlant danse, musique et dessin en direct.
© Dorian Fos
• • EN CE MOMENT • •
Thomas travaille depuis quelques mois sur une pièce en duo avec Emilie Caumont, une musicienne autodidacte également bordelaise. Depuis toujours très sensible à la musique, il semblait presque évident que sa chorégraphie soit portée par la prestation d’un.e musicien.ne pour cette première création : Exode.
Cette pièce qu’il signe sous le nom de la Compagnie Les Parcheminiers invite au voyage. Elle interroge sur la question du nomadisme et donne à réfléchir sur des questions notamment identitaires : d’où venons-nous ?, où allons-nous ?, qu’est-ce qui nous pousse à partir ? ; et des questions d’ordre géopolitique : pourquoi certains d’entre-nous sont-ils contraints à quitter leur pays ?, qu’est-ce qui les amène à fuir ? Cela fait sens pour Thomas qui est lui-même petit-fils d’immigré.
Finalement, cette pièce ne se lit pas d’une seule et unique manière. Porté par l’univers musical envoûtant imaginé par Emilie, notre esprit vagabonde d’une réflexion à l’autre. Il est d’ailleurs flagrant que le travail mené avec la musicienne est central dans Exode. La technique musicale complexe que propose Emilie avec ses chants, son piano, sa guitare et son looper ainsi que sa présence sur le plateau montrent Ô combien il tenait à cœur à Thomas de mettre en lumière l’univers musical de la pièce.
Exode commence à tourner sur les scènes locales mais l’ambition du danseur est bien de propulser cette création au-delà des frontières néo-aquitaines. Dans cette idée, il a créé un court-métrage en collaboration avec les étudiants de 3is et de STAPS. Une vidéo accessible de quelque endroit que ce soit ! Cette première création est aussi pour lui l’occasion de faire connaître son esthétisme, son langage chorégraphique.
• • A L’AVENIR • •
Thomas souhaite faire voyager Exode. Il veut présenter cette première pièce à des publics, aussi divers soient-ils. Le travail, les questionnements et réflexions qu’ont amené cette création doivent pour lui permettre la transmission. Ainsi, des ateliers de médiation auprès de collégiens et/ou lycéens seraient la suite logique de ce projet. Il imagine également proposer une version jeune public de cette pièce afin qu’elle soit plus facile à diffuser dans des écoles, collèges ou lycées.
En bref, Exode est le point de départ de la carrière de chorégraphe de Thomas et le voyage s’annonce déjà prometteur !
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Prochaines dates :
les 1er et 2 Octobre // Festival Le « printemps » des Marches
le 7 Novembre // Annecy
le 3 Décembre // Espace Simone Signoret à cenon
le 12 Décembre // La Glacière à Mérignac