La minute vidéo d’Happe:n, Le liquidambar

 Aurore et Lolita sont à la fois créatrices, réalisatrices et fabricantes de rêves. A travers leurs pièces et leurs marionnettes, elles transportent le spectateur dans un jeu de corps et d’objets.

© Vidéo par Pierre Benais


Partez à la découverte de corps métaphoriques, poétiques qui questionnent la relation qui unit la marionnette et son créateur. La troupe Liquidambar s’essaie à l’égalité de présence, la marionnette ne remplace pas l’acteur, elle joue avec lui, même quand il est tapi dans l’ombre.

Entre la coordination, la fabrication, la scénographie et la réalisation, il aura fallu deux années à la troupe pour commencer à voir le bout de leur dernière pièce Des paniers pour les sourds.

Deux femmes qui se partagent un travail imposant. Quand Aurore s’attelle à la mise en scène du spectacle, Lolita, elle, imagine et crée les différents visages du protagoniste.

«Gars» est le personnage principal du spectacle. Né jumelé, cet homme fait de papiers et de colles incarne à la fois la fatigue, la décomposition et la transformation. Un être torturé perdu entre rêves et désillusions. Un visage fragile et sensible, un corps meurtri par des années de folie.

A travers ce personnage, le Liquidambar a voulu casser les clichés, ne mettant pas la marionnette au service des enfants mais des plus grands.

 
 

   Giff par Pierre Benais

© Pierre Benais


«Gar» est tiré du poème de Paul Vincensini, sorti en 1953. Auteur d’origine française, Paul Vincensini fut, sa vie durant, propagandiste de la vie poétique, organisant et multipliant des manifestations et festivals poétiques.

C’est donc avec passion qu’Aurore et Lolita se sont lancées dans la traduction de ce texte dans un langage marionnettiste.

Leur travail s’inscrit donc dans une conception multiple du langage verbal mais aussi esthétique, sensoriel et corporel. L’enjeu est de rechercher une image traductrice de sens et pourquoi pas… grâce à cette pièce, financer la réédition des poèmes de Paul Vincensini, aujourd’hui disparu.

Mais alors pourquoi la marionnette ?

Pour elles c’est l’envie d’une écriture visuelle où le spectateur est convoqué à l’endroit de ses sensations. Une écriture où s’enchevêtrent des images, de la matière, du mouvement et bien sûr le corps. Leurs créations s’inscrivent dans la faille, dans l’impossibilité de donner à voir entièrement. Par là, elles veulent inciter le spectateur à reconstituer ces parts manquantes, de co-construire la pièce.
Quant
 à la création de la marionnette la technique a elle aussi son importance. Faite de papier elle incarne la fragilité et la décomposition.

 
 

© Pierre Benais


Le Liquidambar n’en est pas à son premier spectacle. “La maison aux arbres étourdis” conte poétique pour jeune public a été joué dans tout Bordeaux et continue sa tournée en parallèle de la pièce présentée ici.

« Dans une ville défigurée, les relations sociales sont réglementées par le Ministère du Paraître. Chaque habitant, comme l’exige la loi, est dans l’obligation de porter un masque. Une aventure poétique qui mènera Graton (personnage principal) jusqu’au repère des sans-masques. Une rencontre qui le transformera à jamais. »

Par le magazine Happe:n, Le Liquidambar souhaite faire porter un message que vous retrouverez ici :

© Pierre Benais

 
 

Retrouvez Le Liquidambar sur Facebook et pourquoi pas, aidez-les à réaliser leur rêve : jouer au Glob Théâtre à Bordeaux.

 
 

Le Liquidambar c’est aussi :

Conception et mise en scène : Aurore Cailleret
Fabrication des marionnettes : Lolita Barozzi, accompagnée d’Amélie et Reka
Création sonore : Christophe Briz
Création lumière : Yannick Anché
Costume : Hélène Godet
Collaboration : Sarah Clauzet et Frédéric Vern
Production et diffusion : Laurent Pla-Tarruella
Manipulation : Aurore Cailleret & Lolita Barozzi

Production : Laboratoire marionnettique
Coproduction : IDDAC / OARA / Créa’fonds /l’Espace Eliote.

Date à venir :

5/02/2019 – Méli Mélo à Canéjan
8/02/2019 – Le Dôme à Talence