Chaque mois, retrouvez une Femme et un Homme qui font la vie bordelaise à travers nos 7 questions et un portrait photo. En avril, Happe:n accueille Guillaume Mangier
H • • • Qu’est ce qui te fait lever le matin ?
A part mon chat qui vient me mettre des coups de pattes sur le visage parce qu’il veut des croquettes ? Alors c’est là que je dois répondre « l’envie de rencontrer de nouveaux projets innovants, d’accompagner la création artistique de mon territoire » ou un truc un peu abstrait du genre. Non, ce qui me fait lever le matin, c’est d’aller bosser et être où je me trouve utile et compétent en ce moment.
A • • • Petit, que voulais tu faire plus grand ?
Il parait que vers 5/6 ans j’aurais dit « je veux être agent secret, tellement secret que même moi je ne saurai pas que je le suis.». Après, j’ai voulu être homme politique. J’ai manifestement pas de problème d’égo.
P • • • Qu’est-ce que tu faisais il y a 10 ans ?
Je bossais pour une compagnie de théâtre, je vivais à la campagne et je cultivais un potager. Ma période hippie est heureusement révolue.
P • • • Bordeaux, vieille bourgeoise ou punk qui vit dans les caves ?
Bourgeoise qui se fait peur dans les caves rock, mais qui aime bien retrouver son confort après.
E • • • Qu’est-ce que tu trouves qu’il manque à Bordeaux ?
Un peu d’humilité. Il y fait bon vivre, le cadre est top, l’offre culturelle abondante, les opportunités nombreuses. Mais les bons classements en tout genre et les réussites réelles de la ville – et la communication qui en est faite – commencent à ressembler à de l’arrogance. On peut vraiment vivre de belles choses ici, cela serait vraiment dommage de gâcher cela par manque d’autocritique et une vision hagiographique des choses.
: • • • Tes projets dans un futur proche et lointain ?
A très court terme, trouver un moyen pour que mon chat arrête de me réveiller avant la sonnerie de mon réveil. Dans un futur proche, épouser la femme que j’aime. Et dans un futur lointain, permettre la réappropriation par les prolétaires… pardon… les artistes des moyens production et d’exploitation de leurs œuvres. Mais ça c’est dans longtemps.
N • • • Si tu élisais un Monsieur et une Madame HAPPE:N ?
Je suis très embêté par cette question. Si j’ai bien compris 2 personnes qui font la vie à Bordeaux et que j’estime ? Le panel de choix est immense. Les hommes et les femmes qui par leur métier, leur engagement associatif, militant, leur manière de vivre sont estimables à mes yeux sont bien trop nombreux. Si je reste uniquement dans mon domaine professionnel – ce qui est en soi hyper réducteur – je pense à Fred d’Animal Factory, Manu et Céline de Rock&Chanson, Fabienne de Platinum Rds ou Guillaume de Vicious Circle, les gars de BDXC, Julien Iriarte de Base Production, Stan de L’Équipe A, Marie Le Moal qui coordonne la Smac d’Agglo, Hervé du Rocher de Palmer… Et sans parler des musiciens et musiciennes. Non, en fait, je ne peux pas répondre à ta question. Tu devrais me demander plutôt qui je n’estime pas, tu aurais une liste plus claire.