L’Overground, une fédération overcool

La première fois que je suis allée à l’Overground, je suis restée bloquée à l’entrée en me demandant si j’étais au bon endroit : j’avais l’impression d’être devant la porte d’un particulier. C’était bien là. Je m’étais trompée… Mais pas tant que ça, car à l’Overground, on est comme à la maison.

Cette fédération rassemble six associations venant d’horizons différents ayant décidées de partager des projets, des locaux, des valeurs et de la bonne humeur. En y allant, vous pourrez croiser et discuter avec les membres d’ABCd’Art (médiation autour de l’histoire de l’art auprès du jeune public), ACESA (promotion du commerce équitable), CESEAU (communication autour du développement durable), l’Université Populaire de Bordeaux (organisation de soirées à thème autour de la culture), L’Equipe A (développement d’artistes dans le milieu des musiques actuelles) et Kiéki Musiques (accompagnement de projets autour des musiques du monde).

Les locaux sont grands, cosy et se divisent en plusieurs espaces : l’Overbar, le coin salon, la scène, le local de répétition, la salle de danse, le fumoir et les bureaux. Toute l’année, des évènements y sont organisés et sont à l’image du projet : conviviaux et éclectiques.

Pauline, tout sourire, nous fait visiter les lieux, c’est parti !

(c) Hélène LarrouturouCoin salon – Nuit Féline – (c) Hélène Larrouturou

L’Overground, c’est quoi ?

D’abord un lieu (plutôt underground mais à l’étage, donc overground !), et c’est aussi le nom de la fédération d’associations que l’on a créée il y a deux ans. C’est un endroit et une fédération qui mêlent musique, développement durable, éducation populaire, commerce équitable, art et culture au sens large… et puis bonne humeur bien sûr !

D’où est partie cette idée ? 

L’idée est partie des associations qui évoluent dans la musique. L’objectif était de s’unir pour réduire des coûts, mutualiser des moyens, des idées, des réseaux et s’entraider. Et puis on s’est dit qu’il était idiot de rester entre soi, et que nous avions la chance d’avoir comme voisins de bureau des associations avec lesquelles on partageait des valeurs et qui pourraient rendre tout ça encore plus riche. Alors on a embarqué tout le monde dans l’histoire !

Comment s’organise la vie de l’Overground ?

Les six associations membres de la Fédération sont très actives dans l’organisation : pour le moment il n’y a pas d’emploi dédié à cette fédération, pas de coordinateur. C’est d’ailleurs le projet le plus urgent. Actuellement, l’Overground existe sans subvention de fonctionnement. Chacun est force de proposition pour un projet, une nouvelle idée, on valide ça ensemble et on s’y met tous !

L'Equipe au complet - (c) Mathilde BraconnierL’équipe au complet – (c) Mathilde Braconnier

Comment arrivez-vous à faire un tout, avec autant de gens et de projets différents ? 

C’est un joyeux bordel ! Mais on a décidé que c’était notre signature, il ne faut pas lutter !

Mais en fait, tout est assez cohérent. Les termes à la mode : mutualisation, solidarité, co-construction, circuit courts, diversité culturelle… Finalement ça fait parti de l’ADN de l’Overground. Ce sont des idées qui nous parlent parce qu’on les applique de façon informelle depuis longtemps. C’est l’esprit insufflé par notre saint père fondateur (Matéo, qui a monté le lieu) et défendu finalement par chacune de nos assos. Et puis le fait d’être divers ne nous est jamais apparu comme un frein, au contraire ça a élargi notre champ d’action, ça ouvre les perspectives. Et on s’entend bien, ça aide !

Quelles sont vos actions ?

Il y a les actions propres à chacune des associations, où on essaie d’avoir le réflexe d’y associer la fédération à chaque fois ; et il y a les actions de l’Overground.

Notre action la plus visible ce sont les Dégustations Musicales : on organise ces « afterworks » tous les deux mois environ. Des concerts, des producteurs locaux qui viennent faire découvrir leurs produits (miel, vin, huîtres, pop corn, etc), des ateliers pour enfants autour de l’art ou du développement durable. On y retrouve la patte de chacune des associations.

A côté de ça on est un point relais tous les mercredis pour des paniers de légumes d’agriculteurs locaux et une asso de réinsertion s’occupe de les acheminer jusqu’à chez nous.

On est également partenaire d’autres associations qui souhaitent non seulement utiliser le lieu (pour des réunions, ou des soirées ouvertes au public) mais aussi tisser des liens avec nous, imaginer des choses à faire ensemble.

Enfin, on est en train de développer un pôle école/formation. Modestement. Des cours de batterie, des cours de guitare avec des professeurs qualifiés, et un partenariat avec un centre de formation qui prend forme. A priori en 2016 on ne s’ennuiera pas non plus !

Question Happe:n : une chanson qui représente l’Overground ?

Depuis peu je pense que l’hymne de l’Overground est Wannabe des Spice Girls…

Question totem : si l’Overground avait un super-pouvoir, quel serait-il ? 

Le pouvoir de changer l’eau en vin ? Tout ça dans des verres consignés et réutilisables bien sûr !

Vide dressing - L'Overgroundvide dressing à l’Overground

DES DEVOIRS POUR L’OVERGROUND

Consigne : chaque membre de la fédération présente un autre membre. 

Matéo aka Polo par Stan :
Au commencement était le Père Fondateur. D’aucuns le qualifieront de « très saint ». Ça peut apparaître un peu excessif au premier abord, mais finalement en y réfléchissant, c’est un peu notre Saint Pierre (de Rhum) à nous, à la différence près que lui ne garde pas jalousement les clefs. Pas de purgatoire en son royaume, le trousseau il l’a mis à disposition de toutes les bonnes volontés désireuses de se retrousser les manches et lever un peu les coudes pour que l’Overground devienne un petit coin de paradis associatif, festif, participatif, coupe-tifs.. ah ça non ! Le Poulpe capillaire du père fondateur tu respecteras ! Délégateur tranquille, il n’est pas rare qu’il disparaisse dans quelques divines retraites, près des nuages tractés par les anges (enfin un kite-surf) ou sur les sommets des montagnes pyrénéennes quand les premiers flocons viennent à les couvrir. Non il ne part pas s’amuser ! Tous nous le savons : le père fondateur prend juste de la hauteur… Quoi de plus compréhensible quand on est le pilier (ou la poutre c’est au choix) sur lequel repose notre bel et fragile édifice. Au commencement était le Père Fondateur. AMEN

(c) Hélène LarrouturouMatéo – (c) Hélène Larrouturou

Manon par Claire
Manon, toute nouvelle et fraîche comme la rosée du matin. On dirait qu’elle arriverait de la ferme où elle trairait des vaches de Normandie en jolie salopette bleue délavée. Ah ben oui, exactement. Discrète, Manon de l’ombre est pourtant d’une efficacité redoutable, autant pour gérer le bar de L’Overground, qu’enfiler des bonbons en brochette pendant deux heures ou créer à peine arrivée, de nouvelles animations de dames de l’eau. Manon, c’est sûr, elle boit de l’eau pure. Il doit juste y avoir un ingrédient secret dedans, qui donne des pouvoirs d’adaptation ultra-rapide sans que personne ne s’en aperçoive.

Olivia par Pauline G
Canamar, c’est la dame qui perd les eaux au bureau, c’est mon amoureuse. Celle qui t’offre des cadeaux improbables que la décence nous oblige à taire. Elle organise des soirées tupperware plutôt vibrantes et anime aussi des ateliers pour expliquer aux enfants que l’eau c’est précieux. D’ailleurs c’est une des rares personnes au monde qui rend sympa une dégustation de flotte. Par contre elle monte le chauffage à 38 parce que malgré ses 3 couches alternant cachemire polaire et laine, Olivia se caille ! Mais c’est normal, Olivia est un oxymore cosmique : délicieusement à l’Ouest mais sans jamais perdre le Nord !

Malika par Pauline DB
Malika c’est comme le St Agur : force et fondant en même temps. On lui donnerait le bon Dieu sans confession, mais si le bon Dieu commence à la gaver, elle réplique et là, y’a pas photo, elle se laisse pas faire la Malika. Y’a pas mieux comme collègue de bureau : elle arrive à l’heure, chauffe le bureau pour qu’il soit à bonne température quand t’arrives et surtout, surtout, elle est fournisseuse officielle de café, thé et chocolat bio-éco-équitable pour toute la fédé. Et ça, ça met dans les bonnes conditions pour bosser !

Pauline DB par Pauline G
Pauline elle est comme Amel Bent, toujours le poing levé… Mais la comparaison s’arrête là. Elle porte le drapeau de l’éducation populaire chez nous et on est content de la compter parmi nous, de lire ses coups de gueule sarcastiques, qu’ils parlent d’ovaires ou pas ! Pauline ne s’encombre pas de courbettes, elle dit ce qu’elle pense comme elle le pense, sans détours et sans atours mais toujours avec humour. Et ça, ça nous plait !

Claire par Canamar :
C’est la mère Moras qui a perdu sa… Mais qui la retrouvée! Nommée aussi dame de l’eau, elle en boit, mais pas que ! Directrice, danseuse, jolie brindille, fêtarde, pleine d’idées, monteuse de squelette Nestor (qui attend toujours ses bras), on ne compte plus ses belles casquettes… Mais la plus originale reste sans doute son bon goût pour les petites bébêtes  empaillées qui décorent si bien le bureau…

Claire - Anne-Jeanne - (c) Quentin Guichot

Claire – Anne-Jeanne – (c) Quentin Guichot

Chantal par Claire :
Chantal, c’est la brune ténébreuse aux mille visages, avec des ptits pois, des petits pois, encore des ptits pois… Elle râle souvent mais toujours avec humour (son coté espagnol surement). Généreuse, polyvalente, entière et volontaire, elle met de la féminité dans ce monde de (gentilles) brutes. Du bureau des adhésions à la déco Damido avant les dégustations : Chantal, elle est sur tous les fronts.

Anne-Jeanne par Chantal
Nanou/Anne-Jeanne c’est la classe incarnée dans un petit bout de femme. Pragmatique et organisée elle est précieuse à l’Overground. Nanou elle pense à tout, du fonds de caisse au rouleau de scotch et elle n’attend pas qu’on lui dise quoi faire elle avance. Généreuse avec l’Overground et sa communauté, elle donne de son temps et agit avec douceur et bienveillance !

Anne par Malika
Anne c’est la fille qui te met à l’aise tout de suite parce-que travailler dans le stress : NO WAY ! Bons plans, producteurs locaux, connaissances pointues sur le commerce équitable, bonne humeur, enthousiaste… Un bon cocktail (heu ou plutôt une bonne bière) pour définir Anne.

Stan par Pauline G
Stan c’est le mec qui te fait travailler les zygomatiques (oui le muscle du rire), qui te fait mal aux oreilles (avec sa grosse voix de marin breton et sa batterie), qui te régale le ventre (avec des crêpes et des bourguignons) et qui t’insulte un peu parfois (gros syndrome de la tourette). Du coup, à priori Stan, on sait qu’il est là. Et ça nous va très bien, parce que le débit de conneries est proportionnel au débit d’idées. Que ça foisonne de projets, de débats, de rencontres grâce à lui. Et puis la fédé sans Stan, ce serait un peu comme une féria sans petit verre à ballon.

Pauline G par A-J :
Pauline c’est la fonceuse passe-partout. Elle est sur tous les fronts et tous les sujets qu’elle aborde, comme sur un ballon sauteur de gym, avec agilité et décontraction ! C’est très rassurant pour une jeune fédération qui pourrait vite baisser les bras. Elle sait renchaîner très vite et avec le sourire !

(c) Mathilde Braconnier
Ambiance – (c) Mathilde Braconnier

Vous l’aurez compris, l’Overground c’est une fédération overcool. Une grande famille où chacun apporte sa patte, son caractère et ses idées. Portée par des gens bosseurs et motivés, on s’y sent bien alors n’hésitez pas à leur rendre visite !

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Nestor - (c) L'OvergroundNestor – (c) L’Overground