Sauvage Garage • #10 • Curio

Neuvième jour de Carte Blanch:e et déjà notre dixième article ; voyez comme on file. L’occasion où jamais d’interrompre dans leur course les ahurissantes et très productives Laurie Oyarzun et Camille Vallée afin de les laisser nous parler de leur bébé, Curio.

Curio est une marque d’accessoires qui est née à Bordeaux, un peu en même temps que Sauvage Garage.

On peut considérer que le projet remonte à une époque plus lointaine, à notre rencontre au lycée, quand on parlait déjà de la création d’une marque commune, comme d’autres parlent de tout plaquer pour élever des chèvres au Népal. Une belle idée qu’on ne réaliserait jamais.

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Dans notre coloc’ de Bordeaux, ce projet revient régulièrement dans la conversation, à tel point qu’on finit par se lancer : on achète du matériel basique et on commence à bricoler nos premiers modèles dans le salon. On fait de la sérigraphie dans notre salle de bain avec un matériel un peu pathétique, on s’attaque au cuir sans formation aucune – ça ne ressemble pas à grand chose. Mais on a pris goût à ça, et Camille décide d’arrêter ses études d’histoire antique pour postuler à une bourse dans une école de mode. De mon côté, j’entre à la Haute École des Arts du Rhin (HEAR) après ma licence d’arts plastiques, et ça y est, notre marque prend forme.

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On rêve d’un accessoire qui pourrait changer au fil de nos envies, qui serait audacieux et vraiment unique.

Nous réalisons un sac modulable dont le rabat et l’anse sont remplaçables et interchangeables. Nous voulons de beaux matériaux et de belles finitions. Comme nous ne connaissons encore rien à la maroquinerie, nous osons des techniques inédites ou peu utilisées pour des produits en cuir : découpe laser, circuits électroniques. Beaucoup de prototypes ne dépassent pas ce stade mais on s’amuse, on invente, on affirme notre esthétique et on affine notre technique.

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Le besoin en matériel professionnel se fait sentir. On se déplace dans le Tarn, ancienne capitale française de la maroquinerie. Les usines sont fermées, les bâtiments désaffectés. On rachète une machine à coudre à un atelier qui a fait faillite, mais on repart avec le cœur serré et l’envie, plus que jamais, de tout faire produire en France. Pas par patriotisme, mais parce qu’on veut donner un avenir à ces artisans passionnés pour qui c’est un crève-cœur de devoir mettre la clé sous la porte.

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En même temps que Sauvage Garage (décidément c’est un signe !), nous lançons une campagne de financement participatif fin 2014. C’est un succès et cela nous encourage à franchir le pas, demander des emprunt et louer un atelier près de Toulouse.

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Aujourd’hui nous nous apprêtons à lancer notre première collection de sacs. Notre site de vente comprend un module de création qui permet au client de visualiser ses choix en temps réel et de réaliser exactement le sac de ses rêves. Il sera en ligne très bientôt !

Les valeurs qui nous tiennent à cœur sont le moteur de notre entreprise : faire produire nos sacs dans de bonnes conditions par des artisans qui chérissent leur savoir faire, ne pas gaspiller, toujours essayer de nouvelles techniques, oser. Elles nous ont poussées en avant et nous ont permis de développer notre projet au-delà de ce que nous croyions possible.

Nous rêvons d’aller toujours plus loin. Collaborer avec d’autres créateurs, partir à la rencontre d’artisans du monde entier pour réaliser une collection de sacs, développer d’autres techniques… Bref, on ne s’ennuie pas, et on espère continuer comme ça encore longtemps !

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En attendant la sortie imminente du site que nous construisons amoureusement depuis plusieurs mois, rendez-vous sur notre page Facebook et Instagram !

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