White Fence au Bootleg – Festival Bordeaux Rock

C’est au Bootleg qu’avait lieu l’ouverture du festival Bordeaux Rock 2015. Au menu ce jeudi soir : White Fence, Volage et Cockpit. Voilà qui promettait une ambiance garage et on y était !

Il paraît qu’une eau bouillante est moins bouillante en hiver qu’en été…  Ce qui est certain, c’est que la file d’attente sur le trottoir du Bootleg sera moins frigorifiée au printemps. En attendant, les spectateurs du concert ont beaucoup de courage ce soir pour patienter dans ce froid hivernal.

Pendant ce temps, dans la salle, c’est Cockpit qui joue ses dernières chansons et en termine avec son set. Cela ressemble à une jolie zone de turbulences, mais difficile de vous en dire plus sur ce rock’n’roll nerveux, ni même sur le chouette bonnet du chanteur. De toutes façons, on aura l’occasion de revoir ces Bordelais ici ou là.

Volage prend la relève. Le garage rock intemporel des quatre Parisiens impose ses premières notes dans une veine garage-fuzzy-rétro. Une musique qui laisse percevoir des références illustres (Pink Floyd), et démontre des changements soudains de rythme avec des guitares distordues comme sur le morceau « Loner ».

Avec ce mur de guitares que l’on se prend en pleine tête, le set de Volage est de bonne densité,  mais n’emporte pas totalement les spectateurs pourtant en demande. Les Parisiens laissent quand même apprécier les harmonies vocales de ses deux chanteurs et le jeu de son batteur qui cogne tel un bucheron canadien. Voilà du bois pour l’hiver. Y’a plus qu’à mettre le feu et c’est White Fence qui va s’en charger.

White Fence fait sautiller les kids

Ici on ne peut que s’incliner pour décrire le casting de rêve qui s’offre à nos yeux : sur la scène du Bootleg où le groupe White Fence est monté,  le leader Tim Presley est entouré de Nick Murray (Thee Oh Sees) à la batterie et de Cate Le Bon à la guitare.  Un bassiste complète la formation.

Le quatuor ne perd pas de temps  et dévoile un rock garage plein de subtilités acides et sixties, une musique qui embarque d’emblée la salle et fait sautiller les kids. Le ton est donné et le set sera sous tension électrique une heure durant. Yeah ! Le voyage californien prend même une couleur psychédélique avec « Baxter Corner », un long morceau qui comporte un instrumental presque hypnotique. Un moment qui semble capter la foule tandis que les lumières du Bootleg vont jusqu’à s’éteindre presque.

Mais il y a du métier chez Tim Presley qui maîtrise l’excitation et la chaleur, et sait faire redescendre la pression avec une chanson plus calme. Car ce soir, la musique de White Fence révèle une foule de nuances autour d’une guitare enjouée et virtuose.

Un gros concert au Bootleg qui valait bien deux chansons en rappel. Bordeaux Rock 2015 n’a pas raté son ouverture.