Storytelling . Nicolas Meusnier . Trente Trente © Pierre Planchenault

« Storytelling », allô maman bobo

Je l’avais vu « hurler à la vie » en novembre dernier à la Halle des Chartrons avec Sitcom et voilà qu’il présentait la suite de cette saga lors de la 21ème édition du festival Trente Trente. Un rendez-vous que je ne souhaitais pas manquer et que j’ai eu le plaisir d’apprécier lors d’un parcours qui se déroulait au Glob Théâtre… Retour sur cette première représentation d’un objet théâtral non conventionnel, intensément interprété par l’artiste néo-aquitain Nicolas Meusnier.

Les démons du passé ne l’ont pas quitté. Morts et vivants habitent encore ses jours et ses nuits, trop présents pour ne pas être les héros de ce nouveau seul en scène clôturant une trilogie caustique sur son existence.

Avec Storytelling, le performeur nous ramène à sa vie. Celle qu’il pensait avoir apaisée avec Sitcom et Heartbreaker(s). Au contraire, plutôt que d’apaiser ses maux (ou bien ses mots), reparler de ceux.celles qui l’ont bousillé a ravivé l’amour et la haine qu’il leur doit.

Toujours sur ce plateau quasi nu, habillé d’une table nappée de blanc et entourée de chaises laissant la « place » aux dizaines de personnages qu’il incarne ardemment, il poursuit la relecture son existence. Cet ex s’étant donné la mort, terminant son message vocal d’adieu par « ça fera une belle intro à ton prochain spectacle », donne d’ailleurs le ton. Reviennent ensuite les longues heures passées aux côtés de sa grand-mère, amère de tout. De sa sœur, si naïve et mélancolique désormais. De sa mère, bel et bien morte mais toujours omniprésente. Il la fait revivre d’ailleurs. Et pour tous.tes ! Car lors d’une séance de spiritisme absurde, il arrive à entrer en contact avec elle.

A quoi bon renouer avec ceux.celles qui nous ont tant blessé ? Pourquoi s’acharner à échanger avec ceux.celles avec qui il a toujours été impossible de dialoguer ?

Dans ce nouvel (et dernier) épisode, les personnages incarnés par Nicolas Meusnier ont davantage de saveur. Plus de corps. Conséquence d’un jeu plus fin, minutieux ; d’un nouveau traitement de la lumière : rythmé, percutant. Avec Storytelling, le performeur s’attache à dénouer les liens du passé qui emmêlent son présent, à rompre les chaînes qui l’entravent pour s’alléger et vivre enfin. Cette thérapie en solo sera-t-elle libératrice ? A l’avenir d’en juger !

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Storytelling – Nicolas Meusnier
Performance vue le 27 janvier 2024 au Glob Théâtre dans le cadre du Festival Trente Trente – Les rencontres

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Lire l’article Happe :n « Sitcom », hurler à la vie

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Photo de Une © Pierre Planchenault
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