24 ÈME CLANDESTINE & WHATS’ ART : EXPOSITION ÉPHEMÈRE A LA GALERIE L’ENVERS.

Quand les artistes bordelais rencontrent les artistes lillois.

Ce week-end de Pâques, samedi 4 et dimanche 5 avril, Happen vous propose de découvrir l’exposition éphémère proposée par l’association bordelaise La 24ème Clandestine, en partenariat avec Whats’Art. l’association lilloise, une exposition qui présente une diversité esthétique à travers l’alliance d’artistes tous issus d’univers différents. Afin de vous donner un aperçu de cet évènement, Happ :en a rencontré pour vous les membres de l’association ainsi que les huit exposants. Retour en mots et en images.

Ce week-end, quatre artistes bordelais et lillois sont mis à l’honneur à la galerie l’Envers. Née en janvier 2014, l’association bordelaise La 24 ème Candestine est loin d’être novice dans l’organisation d’expositions, puisqu’elle a déjà coordonné deux autres évènements, en accueillant des artistes dans un lieu totalement inédit, une colocation de quatre personnes à Bordeaux.

« A l’origine, La 24 ème Clandestine  promeut la culture bordelaise en faisant émerger des créateurs peu connus dans des lieux insolites », explique Maud, membre de l’association. Marie-Noelle, ex-colocataire vivant aujourd’hui à Lille, a voulu exporter ce projet en créant l’association Whats’Art, en novembre dernier. A travers la coordination de ces deux projets dans deux villes différentes, Maud, Aurélien, Justine, Juliette (membres de l’association 24 ème Clandestine) et Marie-Noelle (membre de l’association Whats’art) ont voulu proposer une pluridisciplinarité artistique en confrontant divers domaines,  où chaque personne fait découvrir son univers grâce à un système d’échange et de rencontre.

Durant ces deux jours, de 14 heures à 18 heures, huit oeuvres seront présentées à travers divers procédés tels que le « live painting », le dessin, l’installation, la sculpture, ou encore l’art numérique. L’exposition fera ensuite place à une soirée musicale et dansante avec des DJ (Association « techno time » avec Artich’ et FLVN et DJ Cold Moon),  qui mixeront des morceaux aux ambiances électro-techno.

Au milieu des préparatifs, nous avons rencontré Thadé, un dessinateur lillois qui nous a fait part de sa démarche artistique, en dévoilant son univers pour le moins poétique et original. « En utilisant le « rotring » (sorte de stylo à plume), mon travail se base sur des rhizomatiques, des plantes qui poussent de manière anarchique et qui se relient entre elles pour former au final, une seule et même plante. A cela, j’incorpore le corps humain pour évoquer ce rapport unitaire et universel entre les êtres. Mon travail artistique a par la suite évolué puisque je me suis penché sur le microcosme et le macrocosme, le parcours de la cellule à l’univers. A travers mes dessins, j’exploite le rapport que l’être humain possède avec le cosmos, mais également le thème de la naissance et de la renaissance ».

Un peu plus loin, dans une autre pièce, Justine Denis, une artiste bordelaise propose une série intitulée « serpentaire », treizième signe astrologique qui aurait été ignoré et délaissé jusqu’alors. Celle-ci propose douze facettes d’un même serpentaire, également considéré comme un rapace africain, qui évolue à travers des dessins de plus en plus psychédéliques. Grâce à des captures d’écran de parties d’animaux, pattes, plumages, écailles, qu’elle trouve sur internet, Justine commence d’abord à dessiner les yeux pour laisser ensuite aller son inspiration, en ne prévoyant jamais ce qu’elle va faire. Travaillés au feutre « pigma micron », ces dessins laissent émerger différentes facettes de l’homme par l’intermédiaire de divers effets tels que le pointillisme, des ombrages en dégradé et des rayures.

Pour Justine, cet événement est  intéressant sur le plan artistique, mais également sur le plan humain : « Je suis très heureuse de faire partie de cet événement. J’ai découvert La 24 ème Clandestine il y a un an à travers l’une de leur exposition et j’ai pu rencontrer des artistes peu connus qui, grâce à cette occasion exceptionnelle, sont sortis de l’ombre. Je trouve ce concept très chouette avec un mode de fonctionnement simple, basé sur le système «  entrée libre, prix libre. ».

L’originalité de cette exposition repose également sur l’approche de divers supports. Vous pourrez découvrir l’œuvre d’Irwin Marchal travaillant sur plusieurs types de matériaux à travers ses sculptures,  le « live painting » de Juliana Kicin et Méli Juestz, qui effectueront des performances en live sur un mur en proposant un rapport direct entre le support et le mouvement du corps. Vous pourrez également voir deux performances de Thomas Zaderatsky basées sur l’art numérique et qui s’attache à mélanger le code et la poésie, les portraits de Ken entièrement dessinés aux crayons de couleurs et enfin le peintre-performer Yvon Costes, qui étudie la relation entre le mouvement et la matière.

Si vous habitez à Lille, sachez que ce même événement aura lieu le 13 juin 2015 dans un lieu atypique qui demeure encore secret. Pour plus d’informations sur l’exposition et sur les associations, rendez-vous sur les pages facebook « 24 ème clandestine » et « Whats’art« .

UNIQUEMENT CE WE A LA GALERIE L’ENVERS BORDEAUX