Aujourd’hui, nous vous partageons les textes créés par des membres de Chemin Faisant pour Happe:n qui, en se replongeant dans les illustrations des anciens tomes ont composé dessus.
Anne-Marie Couturier pour le tome III « Masque »
Dilomantosaure
Dilophosaure Mantodea
Il est toujours l’heure de parcourir le silence imprimé sur le colimaçon de la nuit.
Figures de chitine en corps segmentés par-delà la dissection, personne n’y peut. Des visages buissons, aux bouffissures d’étoiles, dans son visage.
Un regard d’affres ensorceleur. Cheval du diable exosquelletique comme pour prier. Une fusion de masques déstructurés à l’affût d’une proie.
La légende du naturaliste bipolaire et de ses yeux à facettes.
Le sol soulève un peu de ses métamorphoses, quand ses antennes rappellent ses yeux en position spectrale pour magnétiser l’offenseur.
Ses mains grandiront inévitablement, comme un sourire de chauve souris.
Elle est le trouble qui ne se brûlera jamais les ailes. Ayant acquis celles-ci après une mue thérapeutique importante.
Mais est pourvue d’une séduction perdue.
Dilophosaure Mantodea. On l’a croisé douze fois sur un galet, un cordage sur le front et ses deux apophyses osseuses sur les côtés de la tête.
Un regard de contrées perlées dans une boite crânienne projetant l’immensité. Son cycle de vie, son éthologie,
c’est un musée fantastique où la vie déploie son bouquet d’émotions.
Temple de l’insolite où se vautrent des histoires que l’on absorbe d’un regard un peu fou.
L’antilope érudite qui traverse nos routes.
On aperçoit si l’on y croit son éclipse au fond des rivières. Un arc-en-ciel de bouches sans lèvres.
Ô cet être cachant dans ses gerçures des châtelets de fortune et des agates de nuances.
Elle se rend toujours seule à la commémoration de la dissemblance entre les feuilles des arbres.
Elle y laisse une trace magique de luciole, après avoir rendu son diadème pour retrouver sa forme primitive.
Ombre végétale, bohémienne de la flore, sirène et diablesse sous la jupe des fougères,
maman gâteau aux désirs puissants d’enfanter pouvant conduire à l’abnégation.
Elle prend son repas froid du hasard et laisse son espoir se fossiliser, pour en fabriquer un autre,
que nous chercherons toujours au travers de ses innombrables reflets.
Prune Couturier
Aloïs Vanderf pour le tome XIV « Dans la peau de. »
Dead End & Mort Subite
It’s Human Pizza Time, Excellent !
Et les magazines déchargés s’accaparent le silence d’un AK quarante-sept. Trois fois rien quand la neige tombe sur la merde des maestros et autres Stre-mons.
La bave aux lèvres de l’infamie, le repas livré – merde en boîte de conserves et clefs en main. Stériles sont les rires jaunes des coyotes sans éthique.
Me faut un fix publicitaire où m’terrer, loin d’la terreur de terres minées par des molosses déterminés à jouer aux chiens d’faïence.
Dead end et Mort Subite.
Les caves au niveau des caniveaux, leur univers réduit aux quatre murmures de leur confort.
… Répétés, les roulements de tambours, la faim qui les tenailles, le droit sur la gâchette – surprise !
Le Bon Slamaritain
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