Editions Le Festin : Conversation avec Maeva Auclin

Après avoir beaucoup entendu parlé de ces éditions, je décide enfin d’en apprendre un peu plus à leur sujet. Rencontre autour d’un verre avec Maeva Auclin, une jeune femme dynamique et plus représentative qu’on ne le pense de cette grande maison.

  • Avant toute chose, peux-tu te présenter ?

Bien sûr ! Je suis la chargée de communication de cette association depuis maintenant 8 mois. Je m’occupe concrètement de diffuser les informations de nos parutions et de nos évènements.

  • Peux-tu me dire d’où vient cette maison d’édition ?

Le Festin a été créé il y a 28 ans par Xavier Rosan et ses associés. Tout est parti d’une bande de copains passionnés de patrimoine, d’art et de littérature qui ne trouvaient pas de revue dans laquelle se concentraient ces thèmes. Ils ont alors eu l’envie de faire découvrir le patrimoine de la région à un large public, et lui montrer qu’il n’est pas si inaccessible.

À ce jour, Le Festin produit une trentaine d’ouvrages par an, de la revue aux livres en passant par les hors-séries et les guides.

  • C’est vrai que la notion de patrimoine est souvent égale à vieux et poussiéreux et donc pas très attractif …

Oui et c’est tout l’enjeu du Festin, faire découvrir à toutes les tranches de la population qu’ils vivent sur un territoire passionnant. Nous avons toujours la réelle volonté de montrer que le patrimoine est accessible à tous, qu’il peut être original et dynamique. Personnellement, depuis que je travaille au sein du Festin, je redécouvre régulièrement la ville et la région dans laquelle je vis.

  • D’ailleurs, il peut paraître étonnant de te voir si jeune et si motivée sur ces thèmes !

Je pense que c’est un thème qui intéresse de plus en plus de jeunes. Avec l’ouverture sur le monde que nous avons aujourd’hui, les gens se reconcentrent aussi sur le territoire où ils vivent.

Il s’avère qu’à ce jour l’équipe est même plutôt jeune. Il y un vrai échange entre les plus expérimentés sur l’écriture et notre regard à nous plus jeunes sur la ville dans laquelle nous vivons aujourd’hui. Il faut juste être passionné, je pense c’est ça la clé. Et si les jeunes de cette boîte aimons cela, on doit pas être les seuls !

  • J’ai entendu parler d’une nouvelle maison édition, rattachée à celle du Festin, tu peux m’en dire plus ?

Oui ! L’Éveilleur est en effet une toute jeune maison d’édition créée aussi par Xavier Rosan il y a un an. Cette fois, elle est diffusée nationalement.

Le concept pour chaque projet est de reprendre des textes d’auteurs qui ont eu ou même des fois peu de succès et qui sont aujourd’hui oubliés. Le but est de leur donner un nouveau souffle. On dit souvent que nous sommes à la recherche de pépites oubliées. On crée une nouvelle couverture, une nouvelle préface avec des auteurs cette fois bien contemporains. On va aussi travailler la mise ne page. Il existe de moins en moins d’illustrations dans les romans. L’Éveilleur a contrario souhaite se baser sur cette envie d’associer systématiquement textes et images. Il y a un travail passionnant de recherche iconographique. Par exemple, un de nos derniers projets Les mauvais lieux de Paris (d’ Ange Bastiani de la Collection L’Éveilleur Reporter) n’est illustré que d’images d’archives.

  • Il me semble que le Festin est une maison d’édition que nous retrouvons régulièrement hors de ses murs ?

Le Festin souhaite être autant une maison d’édition qu’un réel acteur dans le monde de la culture bordelaise et en dehors. Nous avons de nombreux évènements, toujours. autour de l’actualité de nos parutions.

Par exemple, on va présenter tous nos numéros de la revue à la bibliothèque de Bordeaux. Sous la forme d’une rencontre, nous souhaitons avoir un vrai échange avec notre public. On en profite aussi pour faire découvrir les coulisses de la maison d’édition, comment nous produisons nos ouvrages et comment nous travaillons avec nos auteurs.

Toujours dans l’esprit de faire découvrir le monde et les coulisses de l’édition, nous organisons tous les trois mois « Le Festin reçoit ». Une rencontre in situ autour de l’une de nos parutions.

Nous avons aussi l’occasion de présenter des publications de L’Éveilleur, lors de « les mauvaises rencontres » à la librairie La Mauvaise Réputation. Cela se passe les samedis après-midi autour d’un cocktail.

Et lorsqu’un hors-série de notre collection « en 101 sites et monuments » sort, nous n’hésitons pas à nous déplacer sur le territoire concerné afin de le présenter. au sein des librairies.

De plus, à chacun de nos évènements, nous essayons d’inclure des intervenants d’univers différents (institutions culturelles, auteurs, artistes, historiens, journalistes…) afin d’enrichir le débat et dévoiler les multiples visions que l’on peut avoir du patrimoine.

En plus d’une chouette rencontre, j’ai redécouvert une maison d’édition bien plus dynamique et joviale que beaucoup peuvent penser ! Alors n’hésitez pas vous renseigner sur le différentes parutions existantes et futurs !

Toutes les infos sur le site Le Festin et leur page Facebook, Le Festin Editions .