Les images nous racontent des histoires, le monde réel se substitue au monde des images pourtant l’utilisation d’un appareil photo semble apaiser nos angoisses.
Passant plusieurs soirées dans ma chambre, lumière éteinte, munie d’une lampe torche et d’une bougie, j’ai photographié les décors qui se mettaient en place l’un après l’autre sur ma table de bureau.
Associant les objets de mon bric à brac pour les mettre en scène. Je leur ai donné une interprétation, enregistrant le mouvement des ondes lumineuses de la lampe torche et de la bougie, réfléchies sur l’arrière plan et le décor. Fabriquant des mondes, en réutilisant des symboles de la peinture notamment. Des mondes éphémères qui étaient physiquement distincts de la magie évocatrice qu’ils provoquaient, une fois capturée par l’appareil photo, seule trace de ces décors. Ainsi j’ai cherché à établir des liens avec un inconscient en perpétuel mouvement, interrogeant l’origine de la fabrication des images et de la représentation.
En effet dans mon travail j’établie des ponts entre différents modes de représentations et d’apparitions, par le mode de l’image et du psyché. Ici entre la photographie et la peinture. Le fond noir rappel la poussière qui se dépose sur la surface de l’écran noir de l’ordinateur.
Quelle expérience on fait de ce qui se manifeste visuellement dans les images ?
Le mouvement et le vide contenus à l’intérieur impliquent une idée de mouvement de déplacement et les termes de narration visuelle et de narratologie permettent une lecture de ses images.
Qu’est ce que nous racontent nos images mentales?
Caroline Pozzo Di Borgo
