DANS L’ATELIER DE | JEANNE TZAUT | AU TRI POSTAL

Samedi matin, je me suis rendue à une visite d’atelier d’artiste organisée par Documents d’Artistes Aquitaine et l’Artothèque de Pessac. Deux structures qui soutiennent l’artiste Jeanne Tzaut qui vient de finir une exposition à la galerie Marcel-Duchamp de Châteauroux.

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POURQUOI VISITER UN ATELIER D’ARTISTE ? 

Tout simplement pour découvrir l’envers du décor de ce que l’on appelle « art contemporain ». Derrière chaque nom d’artiste, il y a un vrai travail de recherche et de réflexion qui se fait dans un véritable laboratoire d’expérimentation. C’est aussi l’occasion de découvrir un ancien bâtiment des années 1970 qui abrite l’atelier « Raymonde Rousselle » en hommage à Raymond Rousselle, qui a été délocalisé à Belcier il y a un an. Aujourd’hui, ils sont 17 créateurs à travailler dans ce bâtiment : musiciens, vidéastes, graphistes, plasticiens etc…

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COMMENT JEANNE TRAVAILLE ? 

D’abord, elle prend beaucoup de photographies dans la ville. Elle les récolte dans une sorte de grande base de données. Par la suite, elle pioche dans ces images des éléments architecturaux qu’elle décontextualise pour en créer des sculptures. La ville est son terrain de recherche. Elle compare volontiers sa démarche à celle d’un skater qui a une « vision fragmentée de la ville ». Elle ne cherche pas forcément des lieux extraordinaires. Bien au contraire, elle s’intéresse aussi bien à du mobilier urbain, qu’à une façade Art Déco ou même un compteur EDF …

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QUELLE EST SA VISION  ? 

À partir des photographies prises, elle crée des sculptures inspirées de ces éléments architecturaux qu’elle décontextualise pour leur offrir une nouvelle symbolique. Par exemple, en fabriquant une sculpture déclinée d’une balustrade, on oublie sa fonction au profit de son caractère décoratif.

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EN QUOI SONT FABRIQUÉES SES SCULPTURES ? 

La plupart de ses sculptures sont réalisées en bois et contreplaqué qu’elle travaille soigneusement pour arriver à avoir des surfaces planes. Elle utilise aussi l’aluminium et l’acier. Ensuite, elle vient y peindre des motifs qui ont souvent vocation à créer des jeux optiques. Différents matériaux sont présents : carrelage, crépis, peinture … Ces sculptures sont habituellement installées dans l’espace public, c’est-à-dire in situ, pour proposer une histoire avec le paysage.

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SI JE NE DEVAIS CHOISIR QU’UNE ŒUVRE ? 

J’ai beaucoup aimé l’œuvre Dazzle Gabion de 2015 qui s’inspire d’une technique de camouflage mis en place pendant la première guerre mondiale pour perturber la vision du bateau adverse. Le motif utilisé crée des effets optiques qui crées des angles là où on ne les attend pas. J’aime l’idée qu’un motif peut, à lui seul, perturber tout un paysage.

 JEANNE TZAUT

IL Y A QUI DERRIÈRE CETTE VISITE D’ATELIER ?

D’abord, il y a Anne Peltriau qui s’occupe de l’Artothèque de Pessac. Elle a déjà travaillé avec Jeanne Tzaut en 2014 sur un programme de résidence avec l’Institut Bergonié. Cette dernière a engendré une acquisition d’une œuvre de l’artiste qui fait maintenant partie de la collection « Les arts au mur ». En 2017, elles signeront un nouveau partenariat pour un projet territorial avec la ville de Sainte-Foy-La-Grande. Puis, il y a Elodie Goux qui s’occupe de « Documents d’Artistes Aquitaine« , un site internet qui présente le travail de plusieurs d’artistes de la région.

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Pour en savoir plus sur l’artiste, consultez son travail sur le site Documents d’Artistes Aquitaine.

Pour aller un peu plus loin, lisez mon texte hommage à Jeanne Tzaut.

Cet article vous est proposé dans le cadre de la collaboration entre Happe:n & Wherart

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Plus d’infos par ici : wherart.com