Madame H: #17

Notre Madame H: du mois de septembre est Marine , graphiste !

Marine Echavidre
Graphiste

H • • • ­ Qu’est-ce qui te fait lever le matin ?

À peine réveillée, je pense à plein de choses! J’ai le cerveau qui bouillonne entre ce que j’ai fait la veille, ce qu’il faut que je refasse, ce que je n’ai pas fait, ce qu’il faut que je fasse aujourd’hui et bref il faut que je me lève !

Et puis découvrir le temps qu’il fait dehors. Je fais partie des gens qui ont leur curseur moral indexé sur la météo. S’il fait beau, je suis à fond, le lendemain il pleut et c’est différent… ! Mais j’apprends à faire avec car la côte ouest n’est pas super réputée pour son soleil de plomb !

Et puis sinon ce sont les projets boulot très variés qui me sortent de mon lit. Pas de programme en avance, chaque matin c’est un peu la surprise en fonction de mon envie, de mon inspiration et des urgences surtout ! Du coup c’est assez grisant de ne pas refaire chaque matin la même tâche. C’est dans mon tempérament et c’est ce qui m’a poussé, entre autres, à quitter le monde de l’entreprise.


A • • • Petite, que voulais-tu faire plus grande ?

Vaste question, il faudrait faire une frise chronologique avec crayons de couleur ! À 6 ans, styliste parce que je fouillais les placards de maman et “cousais” des costumes (qui ne tenaient que 2 jours), à 10 écrivain, à 11 psychologue pour enfant parce que j’écoutais pas mal la vie assez horrible d’une copine à moi et que je voulais arranger tout ça ! Ou chasseur de tornade…(biberonnée aux reportages Arte du mercredi aprem ! 😀 )

Puis ça c’est plus précisé vers 12,13 ans, quand j’ai voulu être archi d’intérieur. Ma maman m’emmenait chaque année faire les portes ouvertes des grandes écoles à Paris. C’était dingue, très beau, mais beaucoup trop technique moi qui étais tellement nulle en maths. J’ai mis 3 ans à m’en rendre compte. À 16 ans, j’ai commencé un cursus en Arts Appliqués, et ai découvert le graphisme. À l’époque on faisait tout à la main, pas de photoshop et autres (du moins on ne l’utilisait pas, je ne suis pas si vieille non plus !), c’était très créatif mais très intense au niveau du rythme.

P • • • Qu’est-ce que tu faisais il y a 10 ans ?

J’avais tout juste 20 ans… (ouhla dur) J’avais un look un peu plus soft, (ouf). Je venais tout juste de m’installer dans une colloc un peu ‘auberge espagnole’ à Toulouse où j’ai rencontré des gens géniaux qui sont mes amis aujourd’hui et mon cher et tendre. Je rentrais en première année de BTS graphisme édition pub.

P • • • ­ Bordeaux, ville bourgeoise ou punk qui vit dans les caves ?

On ne peut pas dire qu’elle ne soit pas un peu les deux…c’est peut-être sa force de séduction, ce qu’il fait qu’elle ne peut pas trop se comparer à d’autres villes.

Je ne suis pas native d’ici, mais c’est la première fois en venant il y a plus de 4 ans que je choisissais une ville. Inconsciemment je pense que ce sont ses deux facettes qui m’ont attirées. Une belle de jour qui se mue en belle de nuit.

E • • • Qu’est-ce qu’il manque à Bordeaux ?

Du soleil…et des montagnes ! Je vivais de l’autre côté avant, du coup le relief rocailleux et boisé de la montagne me manque un peu.

Sinon question lieux, on a monté avec des copines archi un petit collectif autour d’installations éphémères qui s’appelle “Huguettes” et on peine à trouver des lieux ouverts tard pour se retrouver et travailler ensemble. Il faudrait quelque chose qui se situe entre l’espace de co-working mais plus relâche, plus flexible et moins cher, et le bar mais sans alcool (question tentations) et moins de bruit…

: • • • Tes projets dans un futur proche et lointain ?

Proche : la sortie de la nouvelle collection OAK Gallery le 11 septembre et préparer de nouvelles choses pour cet hiver. Continuer à retaper ma maison en duo, partir en voyage dans quelques mois et retrouver la belle Oregon. Arriver à tenir un planning ?
Lointain : Découvrir et apprendre de nouveaux savoir-faire…j’ai envie de revenir à un travail plus manuel, moins dirigé vers l’écran…

N • • • Si tu élisais un Monsieur ou une Madame HAPPE:N ?

Autopromo familiale : je pense à mon frère Tony Echavidre, Luthier du quatuor dans le quartier de la Grosse Cloche (rue Guienne). Il faut passer le voir ! C’est fou ce qu’il fait avec une belle pièce de bois et de la résine de pin des Landes.