Madame H: #22

Notre Madame H: du mois de mars est Myriam Yahiaoui, coordinatrice de projets pour « Effort 2 Conscience » et comédienne !

Myriam Yahiaoui,
coordinatrice de projets pour « Effort 2 Conscience » et comédienne

H • • • ­ Qu’est-ce qui te fait lever le matin ?

La sonnerie de mon réveil, évidemment ! Ensuite un bon petit-déjeuner et comme je crois que j’ai toujours 12 ans et demi, je prends mes céréales et un jus d’orange ! Puis ensuite deux possibilités : soit je m’occupe de la gestion des mails et du planning de l’association « Effort 2 Conscience » pour laquelle je travaille et dans ce cas-là je reste chez moi ; soit j’enfile mes baskets et je vais animer des ateliers d’improvisation théâtrale. « Effort 2 Conscience » existe depuis près de 15 ans et nous mettons en place des ateliers favorisant l’expression, que ce soit par la musique, la vidéo ou l’improvisation théâtrale, auprès d’une multitude de structures allant des écoles maternelles aux lycées, en passant par le milieu carcéral ou bien encore le milieu hospitalier.

A • • • Petite, que voulais-tu faire plus grande ?

J’ai commencé très classiquement par vouloir être vétérinaire et ensuite j’ai très rapidement voulu travailler en contact avec les gens plutôt que les animaux (moins causants). J’ai pensé devenir assistante sociale, puis éducatrice spécialisée avant de comprendre que ça allait être difficile et que je n’avais pas réellement envie de ça… Donc après je me suis orientée vers l’animation. J’avais le sentiment que ce domaine me permettrait de faire des ponts vers ce qui m’animait le plus : le théâtre !

P • • • Qu’est-ce que tu faisais il y a 10 ans ?

J’étais en première ES au Lycée Marie Curie de Versailles ! J’ai grandi en région parisienne et à ce moment-là je faisais déjà beaucoup d’improvisation théâtrale, ce dès le collège. Au lycée je jouais dans l’équipe junior de la LITCHI, nous participions au tournoi LIDY (Ligue d’Improvisation Départementale des Yvelines), puis avec les Fonkyslapettes.

P • • • ­ Bordeaux, ville bourgeoise ou punk qui vit dans les caves ?

Je pense qu’il y a à Bordeaux comme dans toutes les grandes villes plusieurs niveaux. Au premier abord, c’est une ville considérée comme bourgeoise alors qu’en fait il  n’est pas necessaire d’aller loin et de fréquenter par exemple des bars associatifs pour réaliser que ça peut être aussi une ville un peu punk.


E • • • Qu’est-ce qu’il manque à Bordeaux ?

« L’ouverture d’esprit » de certains riverains en centre-ville et du coté de Saint-Michel, des capucins, etc. Beaucoup de bars dans ces quartiers ont dû fermer à cause de la réglementation stricte de la ville et c’est très compliqué d’ouvrir un lieu de fête, un lieu où on va pouvoir échanger, se rencontrer. D’autre part, le manque de soutien économique et financier de la municipalité pour les petites initiatives associatives.


: • • • Tes projets dans un futur proche et lointain ?

Dans un premier temps, continuer à développer, à faire vivre « Effort 2 Conscience ». Parallèlement à ça, continuer à faire exister la ligue d’improvisation théâtrale « les Restons Calmes ! (dans la dignité) » dont je fais partie du conseil d’administration en plus d’en être membre et bénévole. On mène des spectacles d’improvisation théâtrale sur Bordeaux et ses environs avec trois gros événements par an, des festivals, qui ont lieu à la Halle des Chartrons en février, mai et octobre sur lesquels on reçoit des équipes nationales voire internationales (une ligue québécoise en mai) et c’est vraiment l’éclate ! J’ai aussi l’envie de me rapprocher d’autres compagnies qui font des choses différentes de ce que je fais déjà, que ce soit du théâtre immersif, du théâtre invisible ou même du théâtre plus classique…

N • • • Si tu élisais un Monsieur ou une Madame HAPPE:N ?

Je pense à l’artiste Kalam qui fait partie du groupe Makja. C’est un chanteur qui développe son projet artistique avec un véritable propos et un engagement, notamment auprès de la population migrante.