Madame H: #10

Notre Madame H: du mois de novembre est Béatrice Aspart du Garage Moderne et du Bar de La Marine !

BÉATRICE ASPART 

Garage ModerneBar de la Marine

H • • • ­ Qu’est-ce qui te fait lever le matin ?

Si tu savais, c’est de sortir mes chiens ! Je me mets à leur place et je me dis qu’ils attendent que je leur ouvre la porte donc ça m’aide à me réveiller et ça me met directement dans une ambiance de travail. (rires)

A • • • Petite, que voulais tu faire plus grande ?

J’ai beaucoup hésité entre journaliste, avocate et j’ai trouvé que psychologue c’était un bon compromis ; ça mélangeait un peut tout. J’ai été psy pendant 17 ans et maintenant je suis garagiste et je tiens un restaurant… Comme quoi !

P • • • Qu’est-ce que tu faisais il y a 10 ans ?

Il y a 10 ans j’étais déjà au Garage Moderne, on était en pleine ascension. C’était un endroit libre où on faisait des choses qui montaient beaucoup plus vite qu’aujourd’hui. J’ai passé 12 ans dans le monde qui me correspondait grâce au Garage Moderne. Sinon il y a 10 ans, comme je passe mon temps à parler, j’imagine que je ne faisais également que parler !

P • • • ­ Bordeaux, vieille bourgeoise ou punk qui vit dans les caves ?

Elle est très loin des deux définitions. Je suis arrivée à Bordeaux avec des idées toutes faites en me disant que je m’y plairais jamais, que je voulais retourner à Toulouse le plus vite possible. Et puis je me suis rendue compte que c’est une ville que j’aime beaucoup, mais que surtout, elle n’a que l’identité que tu lui donnes, il y en a pour tout le monde. J’ai eu la chance de rentrer dans un peu tous les milieux et réellement je peux dire qu’il y a une espèce de croisement de tout un tas de vies à Bordeaux que je n’ai pas trouvé à Toulouse. S’il y a un lieu de rencontres, au sens des choses les plus improbables, c’est bien Bordeaux. Il y a une sorte de capitalisation de toute sa vie qui est extraordinaire.

E • • • Qu’est-ce qu’il manque à Bordeaux ?

Il manque Central Park ! Bordeaux manque d’espaces verts, on veut de la verdure ! Une des choses qui m’a désespérée c’est l’arrachage des arbres autour de la cathédrale Pey-Berland… ça m’a beaucoup dérangée. J’ai l’impression que la nature n’a pas le droit d’exister à Bordeaux, toute verdure doit être contrôlée. On peut prendre l’exemple des Quinconces où aucune racine ne doit sortir de terre ou encore le ramassage de feuilles par terre. Le parc qui m’inspire le plus est le parc Rivière, il a un côté plus sauvage que les autres. On a tous besoin de poésie, on a tous besoin de rêver, on a besoin d’arbres pas droits pour pouvoir s’imaginer plein de choses.

: • • • Tes projets dans un futur proche et lointain ?

Dans un futur proche c’est de continuer à faire ce que je fais donc de m’occuper du Garage Moderne et du bar de La Marine, je suis assez satisfaite de ma vie de tous les jours. Dans un futur lointain c’est de construire 3 cabanes dans 3 prés chez moi à la campagne, à Nérac, et de recevoir des gens qui veulent y vivre avec leurs chevaux pendant les vacances. Ça sera des cabanes de cowboys d’hôte !

N • • • Si tu élisais un Monsieur ou une Madame HAPPE:N ?

Alors il y a beaucoup de monde qui se bouscule au portillon… Je pense de suite à Éric Chevance, il fait partie des gens qui m’ont aidée à accéder à la culture. Je pense aussi à Benoît Lafosse, grand ami, j’adore ce qu’il fait et sa famille a fait des choses fabuleuses pour Bordeaux.

Une femme… Je pense à Natalie Dessay. C’est une chanteuse d’opéra doublée d’une super bonne femme je trouve, c’est une belle âme. Elle a une voix qui me transporte à chaque fois, notamment quand elle interprète le Duo des fleurs de Lakmé.

_dsc8895

Béatrice Aspart par Antoine Delage pour Happe:n