Total Heaven • #2 • Drame

Les cloches qui sonnent le début de Drame évoquent ce bon vieux Moondog. Moins d’une seconde plus tard, nous voilà déjà partis vers Can. Un crochet du côté de chez Philip Glass. Un stationnement dans le parking de la super compilation française early 80’s : « Cosmic Machine ». Puis de nouveau sur la route, avec Stereolab, Silver Apples, Emperor Machine, etc, etc, etc… Bon, c’est un peu vain de se la jouer « name dropping » sur ce beau trajet idéal. Que faire d’autre, pourtant, avec de tels boulimiques de musique(s) ? Comme le BEAK > de Geoff Barrow est une réaction saine a son Portishead devenu si gros, le Drame de Frédérick Landier et Sandrine Guillot est la « bulle-détente » à leur taff de programmateur et web designer de Smac. Curieux et pas snob, le couple Rubin Steiner/Madame Douze a improvisé 3 jours durant. Accompagné de leurs potes musiciens tourangeaux (essentiellement le backing band de Landier, aux congas/basse/batterie/synthétiseurs), plus Quentin Rollet en invité saxophone et la fameuse boîte à rythme Roland TR-808 en guise de « chef d’orchestre » (sic). Le résultat est une musique chaleureuse. Elle hypnotise à l’aise celui qui ne rechigne pas à chalouper du bassin quand il le faut. Et c’est maintenant ! « 100% instrumental et 100 % live » nous dit Fred. 0% d’ordinateur, serait-on tenter d’ajouter. Car Drame vit. Il capte les vibrations de l’air et les transmets par ondes électrique. C’est magique. C’est analogique. Le digital, la transcription de ces ondes par des algorithmes informatiques est ici banni. C’est le mal. Le bon l’emporte. Sentez la différence.