Les non-puristes confondent souvent « Happe:n » avec « happn », l’application de rencontre éponyme (à quelques lettres près).
Je tente donc un date avec Miel de Montagne, tout bonnement parce que nous nous rencontrons un 14 Février…
H • • • Miel de Montagne c’est ton nom de scène mais pour les intimes, c’est comment ?
Je m’appelle Milan. Après je ne sais pas réellement où s’arrête la frontière de l’intime mais certains m’appellent « Milouze ». Je ne peux pas te confirmer l’orthographe de ce surnom parce que je t’avoue que je ne l’ai jamais vu écrit.
A • • • Lorsque tu as envie de séduire, tu te présentes comment ?
J’essaye différentes choses pour voir ce qui marche le mieux et si ça ne marche pas ce n’est pas grave ! Mais quand il s’agit de promouvoir mon projet je dis simplement que je fais de la musique, de la pop. Tu sais, je me vois dans tellement d’interviews, dans des posts et tout ça que je n’ai plus envie de parler de moi. Après, forcément quand tu rencontres des gens tu parles de toi, les échanges amènent à parler de soi donc voilà. On va simplement dire que le positif je l’amène grâce à mon sourire, j’ai tout le temps la banane donc ça passe bien comme ça.
P • • • Quelle place donnes-tu aux sentiments dans tes morceaux ?
Une grande place c’est vrai. C’est le premier step en fait les sentiments. Ça donne l’ambiance. Quand je suis heureux, mes textes le seront aussi ; quand je suis mélancolique c’est plutôt cette émotion là qui transpirera. Des fois, mon père m’aide dans l’écriture. Je ne vais pas forcément être dans cette émotion-là mais à force de chanter, de répéter je me mets dans l’énergie et je me persuade de ce que je chante. Pareil avec la musique ! Parfois je ne suis pas certain d’une mélodie mais tu vois, à force de la jouer et la rejouer je m’y retrouve. C’est un peu comme tomber amoureux au final… Des fois t’as juste envie d’éprouver des sentiments pour quelqu’un donc tu te fais toi-même tomber amoureux d’une fille. Mais au final ça aurait pu être n’importe qui. Même un homme barbu tu vois !
P • • • Les mots doux de tes chansons, tu les imagines comment ?
Ils viennent de fantasmes. Plus je vais m’imaginer quelque chose plus ça va grandir et devenir plus fort. Ce qui est cool avec le fantasme c’est la projection au final. Des fois quand tu réalises un rêve eh bien tu peux finalement être déçu. Mais je suis quelqu’un de simple donc j’aime bien écrire des choses simples. Je suis assez adepte du « less is more ». C’est vrai que c’est assez spontané en fait quand j’écris. Les textes que je crée sont certes décalés mais ils peuvent être lus au premier degré aussi. Je n’ai pas vraiment envie de me cacher. Certains vont tourner autour du sujet sans jamais dire clairement ce qu’ils ont envie de dire mais moi je préfère aller à l’essentiel. Je pense que ça vient d’une certaine forme de timidité. Mais c’est assez agréable finalement, je ne m’éloigne pas du sujet. Mes phrases sont souvent courtes parce que j’ai peur de perdre le sujet.
© Gabriel Maydieu
E • • • Le fantasme auquel tu aspires dans les mois / années qui arrivent c’est quoi ?
Continuer ce que je fais. C’est déjà une vie rêvée ! Après si, j’ai envie de voyager un peu, peut-être pour raconter de nouvelles choses… Ou peut-être pas, mais j’aime bien prendre du temps, donc partir un peu oui !
: • • • Un prochain rencard musical dans le coin ?
Dans le coin ça sera Mercredi (le 19 Février) à La Rock School Barbey ! Ca va être bien car le format est un peu différent de d’habitude. Je partagerai la scène avec Diego et Charles (respectivement au synthé et à la batterie).
Après je serai à la Cigale à Paris le 25 Février et à l’Aéronef de Lille avec Julien Granel le 26 Février.
N • • • Pour terminer, une anecdote jouissive à me livrer ?
Ah oui ! Il y en a une qui est assez marrante. Il y a six mois, on allait partir pour un concert au Canada et j’ouvre un mail d’une fille qui m’avait envoyé une candidature pour bosser avec moi. En fait, c’était un message d’amour conçu comme un CV. En gros elle voulait prendre un verre avec moi mais finalement je ne lui ai jamais répondu. Je pense que lui faire un retour aurait rendu un peu plus réel son fantasme. Et puis je n’ai pas vraiment su trouver les mots. Pourtant d’habitude je répond à tout le monde. Je trouve ça quand même plus sympa. Même si certains me proposent par exemple de travailler avec moi et que je vois que ça n’est pas possible, je leur dis, je préfère être cash. Sans être méchant mais dire ce que je pense.